mercredi 17 juillet 2024

Le Festinoff Blues

 Le festinoff blues....

C'est une affection qui atteint les festivaliers qui sont venus de loin voir des pièces de théâtre dans la cité des papes. Ce que l'on sait moins c'est qu'elle atteint aussi les festivaliers autochtones qui en ont guetté les prémisses dès le printemps et se voient cette année -oui, étrange année- privés d'une semaine de plaisir supplémentaire.

Les symptômes sont les mêmes que pour tout événement qui crée un moment d'euphorie, une ouverture dans la morosité du quotidien, une breche hors du temps : on est raplapla, de mauvaise humeur, on râle, on essaie de prolonger la fête par des moyens parfois burlesques, on se raconte entre frustrés les meilleurs moments du festival, on feint de se disputer sur les désaccords possibles, bref, c'est la déprime à la française : on se repporte sur la bouffe et le vin pour certains, on s'enfuit veres une autre fête pour les autres.

Le festival n'est pas tout à fait fini pour les autres, mais de climatisation en virus, j'ai du jeter l'éponge, terrassée par une angine qui l'a joué fine et s'est transformée en bronchite asmathiforme. Voilà donc encore raccourcie d'autant ma fiesta del téatro ! J'avoue n'avoir aucun neurone de disponible pour déprimer. Cela viendra peut-être plus tard. Néanmoins, malgré une offre généreuse et de qualité, les derniers événements politiques, sportifs et j'en passe on atténué la dimension festive du festival. Nous sentons bien que celui-ci se transforme, qu'il change de cible. Comme n'importe quel organisme qui veut vivre. J'avoue que je ne suis pas effrayée. Ce festival est encore à ma porté. La seule chose qui pourrait m'amener à le fuir ce serait que la presse, sommée de payer ses places comme les autres spectateurs, soit nivelée par le niveau de subvention reçue. La radio dans laquelle je fait du bénévolat n'est pas subventionnée par la mairie et j'avoue que si du jour au lendemain nous devions payer pour voir des spectacles et les promouvoir ou non, ce serait un crève-coeur .

Pourtant, il est de plus en plus facile d'obtenir des accréditations. Dans certains théâtres grâce à ce cezame, on peut parfois entrer gratuitement. Dans d'autres on bénéficie de prix franchement intéressants.

Néanmoins, cela questionne certains bloggeurs sérieux qui défendent le off depuis au moins 20 ans, parfois plus et commencent à se voir refuser des entrées sous de fallacieux prétextes.

Je les comprends.

Je comprends aussi qu'il est nécessaire d'attirer de jeunes spectateurs. D'où j'imagine l'offre festive du village du off, qui n'a plus grand chose à voir avec le théâtre. Je n'ai pas eu le temps d'y passer une minute cette année. Parce que je fixe mes rdv dans des endroits plus calmes, notamment.

L'offre du In est plus chère mais plus lisible. Les offres transversales sont passionnantes mais difficiles à honorer car elles empiètent sur les heures de spectacle. Comment faire autrement ? J'ai encore raté le souffle d'Avignon, qui est pourtant un événement important et transversal. Ouvert qui plus est.

Pourquoi ? D'une part je faisais des interviews, de l'autre, je courais de théâtre en théâtre pour assister à des spectacles.

L'année prochaine je ferai mieux.


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